B/ L’ébénisterieB/ L’ébénisterieTout comme l’électronique sera la hantise de l’ébéniste, la boiserie sera bien souvent un problème ardu pour le passionné d’électronique.
Pour la partie ébénisterie, et toute la partie visible de l’appareil, le but n’est pas de refaire un appareil neuf.
Beaucoup de collectionneurs s’efforcent surtout de restaurer les accidents ou gros défauts mais tiennent à conserver les traces d’usures liées à l’age et à l’utilisation de l’appareil.
Dans le cas contraire, à en vouloir trop, le risque est de rendre à la restauration un aspect ’artificiel’ qui aura tendance à choquer par son effet excessivement neuf.
A partir du moment ou vous décidez de vous lancer dans la peinture, le ponçage, le vernis... vous prenez un éventuel risque inutile si les défauts d’aspect ne sont que mineurs et ne justifient pas un travail d’une telle envergure.
Pour cette raison, il est toujours important de se renseigner au préalable sur la valeur, l’état d’origine, la rareté d’un appareil avant de se lancer dans une opération hasardeuse. Au besoin, si il s’agit d’un appareil de valeur ou côté, n’hésitez pas à confier le travail d’une restauration d’ébénisterie bois par exemple à un professionnel. Celui-ci vous donnera éventuellement de précieux conseils, ou pourra peut-être vous réaliser l’opération pour un coût modique, à partir du moment ou vous lui fournirez une caisse totalement dépouillée de ses accessoires.
Il faut toutefois discerner les ébénisteries en bakélite ou matières plastiques de celles en bois puis métalliques qui demandent des traitements différents.
Nous verrons aussi les accessoires: boutons, feutrines, logos, dos, etc...
Pour tous ces éléments (ébénisterie et accessoires) les pinceaux de retouche de peinture dédiés initialement à l’automobile rendront de grands services.
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A noter entre-autres la marque Dupli-Color ® qui propose de nombreuses teintes peu courantes pour l’automobile et bien intéressantes pour notre cas:
Blanc cassé, (Réf. 0-75): Déco boutons et diverses aiguilles cadran |
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- C’est le genre d’ébénisterie et de matériau (bakélite, ébonite...) qui cause le moins de soucis. Si cette ébénisterie est impeccable au point de vue aspect, elle aura le plus souvent besoin dans ce cas d’un bon nettoyage.
Le démontage des accessoires de présentation sur les caisses en plastique demande des précautions. Fréquemment, sur les caisses plastiques des postes de chevet, ces accessoires sont bloqués en position par des petits tétons ou tasseaux du boîtier fondus à chaud. Le démontage casse ces fixations et il faudra limiter au maximum cette cassure et la perte de matière.
Généralement, le remontage demandera un apport de matière plastique supplémentaire (de la même teinte si possible) que l’on fera fondre avec un fer à souder propre.
Après avoir démonté l’ensemble du chassis et tous les éléments métalliques qu’elle comporte, un grand nettoyage au pinceau et aspirateur puis un lavage à l’eau savonneuse suffit à redonner l’éclat d’origine. L’eau japonaise excellera aussi pour retrouver un brillant durable.
Vous pouvez également utiliser les bombes pour nettoyage du matériel informatique qui sont puissantes pour enlever les noircissures d’échauffement (ou tout au moins les atténuer). Proscrire par contre les nettoyants abrasifs tels que CIF ou éponge qui font scratch-scratch, qui ne manqueront pas de donner un aspect propre mais complètement dépoli.
Le polish voiture de finition est également utile pour redonner un éclat final qui serait absent, mais attention à la teneur en abrasif qui, si elle est trop élevée, risque de fournir le résultat inverse comme au dessus.
Un très bel aspect brillant peut également être obtenu avec du Mirror, comme l’indique Michel Forest (michel.forest@videotron.ca). Personnellement, je n’ai jamais essayé: à suivre...
Dans tous les cas, testez toujours vos produits sur une face invisible de la coque.
- Si l’ébénisterie est félée, généralement c’est juste sur le dessus pour ne rien gâcher. Cela est souvent lié à la façon de soulever l’appareil d’une main ou par la chaleur dégagée par les tubes de puissance.
Dans ce cas, il n’y à guère de remèdes sinon que de recoller la partie félée afin de la solidifier. Nettoyer au plus tôt l’excés de colle et ne surtout pas poncer afin d’essayer de réduire sa visibilité. Tout au plus un léger lustrage et une finition au polish réduiront le défaut.
Dans tous les cas, il vaut mieux une coque ayant son témoignage du temps qu’une réparation mal faite.
- Enfin, si l’ébénisterie est cassée et qu’il manque des morceaux: la tâche est encore plus ardue. Soit il est possible de récupérer et de reformer des parties manquantes dans un plastique ou une bakélite équivalent, mais celui-ci doit être teinté dans la masse afin de limiter la visibilité des coupes.
Soit il faut utiliser des résines telles que celles utilisées en modélisme et refaire la partie manquante comme on ferait un rebouchage au syntofer ® sur une voiture, bref, le début d’un travail d’art.
N’hésitez pas à vous renseigner si vous avez un restaurateur de porcelaines anciennes près de chez vous. Il font pour certains des prouesses qui rendent toute restauration invisible.
Vient enfin le problème de l’ébénisterie peinte. On trouve de nombreux modèles (par exemple en Philips/Radiola) qui ont une caisse plastique bordeaux (ou autre teinte dans la masse) dont l’esthétique à été rehaussée par des parties peintes en blanc, gris, etc.
Certaines parties s’effacent souvent de par la proximité des boutons ou d’un clavier piano. Il est possible de repeindre la totalité de la zone teintée en utilisant une peinture laquée spécifique pour plastiques qui aura tendance à se tendre au séchage. Eviter la peinture en bombe qui demande souvent un travail fastidieux et incertain de protection des bords.
Dans tous les cas, il faudra d’abord poncer soigneusement les parties de peinture restantes afin d’éviter des reliefs visibles après application.
On utilisera une teinte la plus proche possible de celle d’origine. Regarder notamment sur les parties peintes mais masquées du soleil. (Eviter le vert pistache sur une caisse bordeaux qui ne serait pas du meilleur gout...)
Pas facile non plus de repeindre une façade jouant avec les dégradés comme celle d’un Océanic Surcouf par exemple.
Ce genre de façade est constitué d’une seule pièce de plastique dont certaines parties sont recouvertes d’une peinture facilement éraflée laissant apparaître la sous-couche de plastique. Le conseil dans ce cas présent est de ne faire des retouches avec la teinte la plus proche qu’aux endroits touchés en proscrivant une peinture complète.
La solution de facilité est de laisser en l’état avec uniquement un bon nettoyage en mettant cela sur le dos du temps et de l’utilisation...
Bien souvent l’ébénisterie bois est affectée par des éraflures de surface qui ne touchent pas le vernis en profondeur. Celles-ci peuvent efficacement être enlevées à l’aide de la laine de fer triple 0 (voir plus bas).
Pour les traces d’eau (l’inévitable pot ou vase de fleur qui a transpiré), la solution du bouchon de liège (et d’huile de coude) donne souvent de bons résultats (en fait le vernis est chauffé par le frottement et vient estomper les traces par étalement).
S’il existe des impacts plus profonds dans le bois, il devient inévitable de les reboucher avec une résine qui tient compte de la teinte d’origine.
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Pour cela, des batons de résine existent en de nombreuses teintes. Il suffit de faire fondre un peu de cette résine à l’aide d’un fer à souder et ensuite polir la surface à l’aide de la laine d’acier pour supprimer tout relief. |
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Si enfin les rayures ne sont que superficielles, une autre astuce consiste à utiliser des feutres teintés indélébiles qui vont atténuer leur visibilité.
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Dans tous les cas, après ces différents travaux de restauration, un éclat du vernis pourra être obtenu à l’aide de la popote d’antiquaire (celle qui multiplie le prix des meubles anciens par 2 après application). La popote de finition redonne un brillant éclatant. Elle permet également d’enlever la ’crasse’ accumulée par les nettoyages successif à l’encaustique subi pendant des années par la caisse, ainsi que diverses déjections d’insectes et autres griffes légères. Même fonction pour l’eau japonaise qui reste, à mon avis, le produit le plus efficace pour le nettoyage des bois vernis, caisses bakélite et les métaux (conseil: utilisez des gants). |
Il faut toutefois spécifier qu’ici encore l’huile de coude est indispensable pour un bon résultat. Avec l’eau japonaise par exemple, il faut répéter le nettoyage tant que le tissu récupère des traces de noircissures, puis faire briller enfin avec un chiffon doux.
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Enfin, l’application de ces liquides laiteux nécessite un chiffon qui ne ’pluche’ pas, car le vernis est légèrement dissous et tout fil perdu deviendra un ennemi parasite de votre travail. La meilleure solution consiste ici encore à utiliser une laine employée par les antiquaires, à savoir de la mèche coton. |
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Tous ces produits sont disponibles en droguerie ou dans les magasins spécialisés habituels.
Enfin, j’ai croisé quelques collectionneurs qui m’ont avoué utiliser avec succès du simple cirage pour chaussure. Il faut évidemment choisir une teinte conforme à celle du bois. Après essai personnel, c’est vrai que ce produit a l’usage détourné donne de bons résultats.
Il faut toutefois que le produit imprègne bien, sinon vous serez ’déguisé’ (notamment la chemise) dès le premier transport de l’appareil.
Les ébénisteries métalliques sont encore plus ingrates que toutes les autres à restaurer. Fréquemment peintes, éventuellement avec des motifs (comme les SNR marron ou lézard), si la rouille a fait son apparition le seul espoir est bien souvent de limiter les dégâts.
Il est possible de tromper l’oeil avec des feutres essence de différentes teintes pour assayer d’atténuer les défauts.
Auparavant, il faudra soigneusement nettoyer les traces de rouille afin d’éviter qu’elles ne s’étendent et diminuer les aspérités.
Sur certains appareils, la reproduction de l’habillage d’origine, plus simple et de couleur unie, pourra se faire en repeignant complètement la caisse. Dans ce cas, un ponçage complet et une mise à nu de la tôle s’imposent.
AccessoiresMême technique de nettoyage que la bakélite (voir au dessus) pour les boutons auxquels ont aura préalablement oté le cerclage et la vis de serrage. Insister notamment sur les gravures qui bien souvent sont tellement noircies par la crasse que l’on y redécouvrira un liseré décoratif ou de positionnement or, argent ou blanc.
Si celui-ci disparaît avec le nettoyage, ce n’est pas un grand malheur car des peintures spécifiques existent (peintures pour maquettes ou tout simplement du blanc pour basket (si, si) ou les pinceaux de retouche pour carrosseries voiture. voir plus haut). Dans tous les cas, essuyer rapidement l’excès de peinture éventuel.
Si vous avez des feutrines (les blanches notamment) derrière les boutons: mettez les dans une poche de votre jean avant le prochain lavage en machine. Evitez de brosser ce qui leur donnerait un contour démélé.
Pour les logos, souvent les mouches sont attirées... Sales bestioles... Et les mini tâches noires qui adhèrent sont leur témoignage d’un long passage désoeuvré...
Si le logo est en plastique et non peint, le traitement sera le même que pour la bakélite et l’usage de la brosse à dent intensif (attention: quelquefois fragile).
Si le logo est en métal argenté ou or (diapasons Ducretet par exemple) le Miror ®, l’eau japonaise ou autre nettoyant pour cuivre fera l’affaire. Attention à ne pas trop frotter car le métal n’est souvent recouvert que d’une fine pellicule couleur or ou argent (voir au dos du logo si la pièce est en ’massif’ ou d’un matériau différent recouvert).
Si le traitement s’avère insuffisant, il est possible de frotter avec de la laine d’acier (Qualité ébéniste triple 0 uniquement) pour venir à bout des tâches rebelles. Là encore, ne pas trop insister et faire un essai préalable au dos de la pièce.
Dans tous les cas ou le logo est peint, on évitera les produits cités au dessus pour se limiter à la brosse à dent et l’eau savonneuse.
Rien à voir mais: Utilisable également pour l’automobile, cette laine d’acier se révèle d’une efficacité redoutable pour supprimer les griffes sur carrosseries qui résistent au polish. Les éraflures sur les pare-chocs en plastique et même les griffes sur les feux arrières. Après utilisation, lustrer ensuite avec un polish auto pour redonner le brillant initial.
Soit le tissu est récupérable et demande à être lavé, soit il est bon à refaire.
Dans le premier cas, le démontage de la contre-face HP permet de savoir si ce tissu est facilement récupérable. Généralement, ce n’est pas le cas car il est collé tendu sur une contre-façade bois et le fait d’essayer de le récupérer a plutôt pour effet de le déchirer qu’autre chose.
S’il peut être décollé, un lavage en machine (comme les feutrines) suffira généralement et on attendra qu’il soit sec pour le recoller (voire l’agrafer) sur la contre-façade. (si vous l’agrafez, confirmez les points d’agrafes par une colle à séchage rapide (style Bostik bois ®) pour éviter que le tissu ne se sauve par effilochage).
Sinon, il faut se résoudre à le nettoyer collé sur sa contre-façade. Dans ce cas, utiliser des produits nettoyant tels que ceux pour moquette en évitant de trop humidifier afin que le bois ne se déforme pas. Pour les petites tâches, l’eau écarlate fait un bon travail.
Dernier cas, le tissu n’est pas récupérable. Là, il va falloir vous promener dans les magasins de tentures et tissus et essayer de trouver des textures et motifs proches de celui que vous désirez remplacer. Vous pouvez également trouver ce genre de produits sur Internet.
Fréquemment constitué de carton compressé, l’eau sera son ennemi évident hormis un coup d’éponge rapide. Il faut préférer un bon époussetage puis le polish voiture éventuellement.
Sur les postes des années 30, le dos est souvent constitué d’un cadre bois sur lequel est collé une toile très aérée qui se déchire facilement.
