Les composants...

1/ Introduction

Le remplacement ou la restauration des composants peut se faire de plusieurs manières, en fonction du respect que l’on désire garder vis à vis de l’aspect visuel du chassis, des composants et de son époque.

Le progrès de la technologie conduit à des composants actuels (notamment pour les condensateurs) qui occupent un espace de 10 à 100 fois inférieur à celui d’origine.

Ainsi, remplacer un condensateur de découplage de cathode de 10uF 40V vous posera bien souvent des problèmes car vous trouverez les pattes du composant moderne ’trop courtes’ par rapport au composant d’origine, à cause de la réduction de taille du condensateur par lui-même...

Si vous considérez que cela n’a pas d’importance sur un appareil des années 50-60 (ce qui compte, c’est qu’il fonctionne), vous ne vous permettriez pas un tel remplacement sur un poste des années 20, car cela vous gênerait ’quelque part’ de perdre l’aspect d’origine...

Or, que possède de moins un appareil des années 50 par rapport à un appareil des années 20 ?, tic... tic... (vous reste 10 secondes...) tic... tic...

Réponse: 30 ans: Et alors... Pourquoi un appareil des années 50 devrait-il souffrir d’une restauration ’de moindre respect’ qu’un appareil des années 20 ?

Je ne vais pas relancer le chronomètre mais, bien souvent, la réponse est que cela n’en vaut pas la peine. Cela veut encore dire que de passer une semaine à restaurer un appareil des années 50, c’est trop long par rapport à la côte de l’appareil... (n’y aurait-il pas un esprit mercantile derrière tout cela ???).

Et pourquoi ? Un jour ou l’autre, notamment dans 30 ou 40 ans, ne vous inquiétez pas mais, inévitablement, les appareils se seront encore plus raréfiés. Ce qui ne vaut que peu au yeux de certains aujourd’hui risque de valoir cher demain (sans compter les modes qui mettent la Sonorette 50 ou l’excellence 301 en bon état à plus de 200 euros).

Que faut-il conclure de toutes ces réflexions...

A/ Conserver l’état et/ou l’aspect d’origine:

Pour les appareils anciens, c’est facile: dé-sertir un chimique de filtrage, y insérer un composant actuel (x fois plus petit) et le refermer soigneusement est une restauration facile mais noble comme nous le verrons plus loin.

Rechercher absolument le composant d’origine témoigne aussi d’une volonté de cette conservation d’aspect.

Pour les appareils plus récents, si le progrès de taille ou la difficulté de travail sur le boîtier est plus difficile, rien ne vous empêche de mettre les composants d’origine dans un sachet plastique et d’incorporer celui-ci dans le poste restauré.

Dieu seul sait qui récupérera votre appareil restauré dans 30 ans et ce qu’il en fera...

B/ Le but

Tout ceci nous amène à une question cruciale: restauration pour l’argent et la revente ou pour la notion de patrimoine ou de coeur, question que je laisserai volontairement sans réponse (pas de tic, tic....)

2/ Condensateurs

Vous connaissez l’histoire: Mon poste est en panne ! C’est sûrement un condensateur...

De fait, dans les postes à partir des années 30 jusqu’à la fin, c’est le composant qui est le plus fréquemment défectueux. On peut distinguer de nombreux types de condensateurs:

Chimique
 

Papier
 

Batterie de condensateurs
 

Plaquette
 

Tubulaires
 

Styroflex
 

Ajustable
 

Variables
 

 2-1/ Condensateurs Chimiques

Condensateurs Chimiques

A/ La Panne

Les capacités de faibles valeurs ont tendance à se couper: c’est fréquemment le cas pour les condensateurs de découplage des cathodes (style 10 à 50uF, 20 à 50V) et surtout sur les finales BF car ils sont parcourus par un courant alternatif élevé.

Pour en savoir plus sur le rôle des condensateurs de découplage, je vous invite à consulter ce document rédigé par Jean-Claude Jardine.

Ils sont rarement en court-circuit et le courant de fuite les rendent rarement mauvais ou n’est pas gênant dans l’étage concerné.

Pour les chimiques haute-tension à électrolyte solide (postes des années 35-40 jusqu’à la fin), le comportement est tout autre. Bien souvent, si le poste n’a pas été mis sous tension depuis longtemps et même si le condensateur était encore bon, son courant de fuite à augmenté avec le temps.

La mise sous tension va faire chauffer ce condensateur (parce qu’il devient équivalent à un condensateur et une résistance en parallèle), ce qui va encore augmenter la fuite et ainsi de suite: emballement.

Si vous insistez trop, cela va commencer par un léger grésillement à peine audible (ébullition interne), puis une sorte de liquide marron qui s’échappe par la première sortie possible (l’isolant s’enfuit...) et cela peut aller jusqu’à l’explosion ou sa mise en court-circuit.

Si la première option (l’explosion) est spectaculaire et détonante , la seconde (le court-circuit) n’est pas mieux, car vous risquez de détruire la valve voire le transformateur d’alimentation.

Il existe aussi des condensateurs de filtrage à électrolyte liquide.

C’est le cas de nombreux Philips et autres marques des années 31 à 35. Cet électrolyte est réalisée par de l’huile qui tend à couler hors du condensateur avec le vieillissement. Nous verrons pourquoi plus bas.

Eux ne se mettent pas en court-circuit en général mais deviennent des condensateurs de 0 uF (capacité nulle ou infime) si la totalité de l’électrolyte a disparu. Il sont reconnaissable par un sommet serti et bombé, orné de deux petits trous de sécurité.

B/ La Réparation

Le remplacement pur et simple ou la mise en place d’un condensateur récent de bien plus petite taille dans le boîtier d’origine.

Comme le montre la photo ci-contre, les tailles ont fortement évolué entre un 8uF 450Volts des années 30 et un 10uF actuel.


Le remplacement se fera fréquemment par une valeur approchante, ce qui n’est guère critique au niveau chimiques dont les tolérances sont fréquemment de -20% +50%...

Un 50uF sera remplacé par 47, un 15 ou 25uF par 22 etc...

Pour ces chimiques basse tension, conserver l’état d’origine en mettant la nouvelle capacité dans l’ancien boîtier n’est pas toujours évident. Travail de patience...

Pour les chimiques haute tension, on peut trouver des tensions d’isolement qui posent problème. C’est fréquemment le cas sur les postes des années 30 à 40 ou l’espace entre les électrodes des lampes nécessitait des tensions anodiques plus élevées.

On peut souvent lire sur ces condensateurs TS 500V, TE 550V par exemple.

TS correspond à la tension de service maximale possible en fonctionnement normal.

TE correspond à la tension d’essai à laquelle à été testé le type de condensateur. Ce n’est pas une tension de fonctionnement continuelle de la capacité.

On peut aussi trouver TP pour tension Pointe qui est équivalent approximativement à TE.

D’autre part, il est important de ne pas mettre une valeur de capacité plus élevée, notamment pour le premier chimique qui se trouve juste après la valve (tête de filtre). Le courant de recharge à chaque demi-alternance deviendrait plus important et détruirait cette valve à moyen terme. Une valeur supérieure pour le second chimique (après l’excitation HP ou la résistance chutrice) est beaucoup moins critique.

Les valeurs les plus trouvées sont 8uF, 16uF et 32uF. Plus rarement, 50uF sur les appareils plus récents qui possèdent des valves plus solides.

Ce sont des valeurs que l’on ne trouve plus dans les séries normalisées actuelles (10, 22 et 47uF), qui se limitent souvent à la série E3.

Un 8uF pourra donc être remplacé par un 10uF, un 16 par un 10 + 4,7uF en parallèle, un 32 par un 10 et un 22 en parallèle, etc...

Si on n’arrive pas à trouver la tension d’isolement suffisante (500 Volts par exemple), le problème peut être résolu en plaçant deux capacités en série, de tension d’isolement inférieure mais de capacité double. Il faudra juste veiller à placer des résistances en parallèle sur chacun des condensateurs pour équilibrer les courants de fuite et attribuer une tension égale à chacun d’eux.
 

Le choix de résistances de 470 kOhms 1 watt est en général judicieux. Voir le schéma ci-contre.

Un condensateur de 8uF 500V par exemple pourra donc être remplacé avec x uF = 22uF isolé à 350 volts, ce qui donnera une capacité équivalente de 11uF 700 volts.

Il est possible aussi de faire des associations série/parallèle pour obtenir des valeurs plus proches.

Le même 8uF 500V peut par exemple être remplacé par x uF = y uF = 10uF 350 volts dans le schéma ci-contre, ce qui donnera un chimique équivalent de 10uF 700 volts...


On peut aussi prendre, dans ce second schéma, x uF = 10uF, y uF = 4,7uF (350 volts) pour obtenir un (10+4,7)/2 soit 7,35uF 700 volts... Toutes les combinaisons imaginables sont possibles. Ce qui compte, c’est de prendre les mêmes valeurs pour les x et les y afin de ne pas déséquilibrer les potentiels dynamiques.

Evidemment, un ’bidouillage’ de ce genre aura tout intérêt à être masqué et placé dans le boîtier d’origine après avoir bien isolé les composants, ceci pour conserver un aspect visuel correct du châssis et du câblage.

Attention aussi à l’isolement du ’moins’ par rapport au tube alu. Vous pouvez par exemple avoir un 2x8uF dont les deux capacités sont totalement indépendantes et isolées du boîtier (sorties par 4 fils dans cet exemple).

Exemple de réparation

Prenons par exemple le cas d’un chimique à électrolyte liquide tel que ceux utilisés dans les Philips.

Voilà un bel exemple de ce type de condensateur qui a perdu ses notions d’étanchéité (en haut). En fait il fuit par le bas au niveau de la vis de sortie.

Le condensateur démonté montre sa structure interne. C’est une hélice métallique qui est noyée dans l’électrolyte (huile) et qui forme la capacité par rapport au boîtier.

Soit il fait encore ’flotch flotch’ quand on le secoue ce qui signifie qu’il reste un peu d’huile, soit il est complètement vidé et l’huile s’en est allé corroder le chassis et les composant environnants.

Dé-sertir le capuchon bombé supérieur est une tâche difficile qui laissera inévitablement des traces.

En connaissant la structure interne, le mieux et de le scier à 1 centimètre de la base à la scie à métaux fine en essayant de couper le plus perpendiculairement possible. Bloquer le condensateur dans un étau faiblement serré en ayant pris soin d’entourer le condensateur d’un chiffon.

Disposer aussi un récipient sous le condensateur s’il reste de l’huile dedans.

Ceci fait, ébarber les bords doucement (le tube est plus fragile à l’écrasement).

Le nettoyage à l’eau japonaise est extrêmement efficace pour enlever l’oxydation externe (alumine) et les traces d’huile séchées (3 minutes montre en main pour le résultat de cette photo).

La spirale ne servira plus et vous pouvez l’accrocher à votre rétro de voiture pour montrer votre talent (ou vos capacités :o)...

De l’embase du condensateur découpé, voilà le kit de pièces que l’on pourra extraire. Il reste une partie en résine dans le corps d’aluminium qu’il faut conserver.

C’est là que la fuite se produit en général par défaut d’étanchéité entre le cone caoutchouté et le cone aluminium.

Pour ma part, je ne conserve pas la vis qui faisait partie de l’hélice (en haut de la photo). Juste l’embase, le cone caoutchouc, rondelles et écrous.

Je préfère utiliser une nouvelle vis du même pas et de bonne longueur qui va permettre de serrer une cosse à sertir sur la tête. Ce sera le nouveau pôle + de la capacité.

Dénuder ensuite sur une bonne longueur du fil de câblage épais afin de faire au moins un tour autour du cone caoutchouc. Ce sera le nouveau pôle négatif relié au boîtier.

Remonter cette nouvelle vis dans le cone (qui est fileté) jusqu’à la fin. L’avantage, c’est que ce n’est pas le serrage sur le caoutchouc qui assurera le contact (qui pourrait se relâcher) mais l’écrou et la rondelle éventail sur la tête de vis.

Monter ensuite le (ou les) condensateur de remplacement pour obtenir les bonnes valeurs de capacité et tension (voir chapitre précédent) et isoler le tout avec de la gaine thermo ou du ruban adhésif électricien. (Ne pas se tromper de polarité évidemment).

(ok: la photo est floue,
faudra que je la refasse...)

Il ne reste plus qu’à refermer le boîtier en repositionnant bien sur la coupe initiale (surtout si elle n’était pas droite).

Pour ma part, je referme en utilisant de la bande aluminium fortement adhésive et bien tendue.

Cela se trouve facilement dans les magasins d’équipement automobile. Ca sert à réparer temporairement les pots d’échappement percés.

Ce sera la seule trace visible de l’opération mais qui va se fondre aisément dans le paysage alu (surtout en bas du boîtier).

De plus il sera facile de le ré-ouvrir, dans trente ans, quand le chimique placé sera de nouveau sec.

Il faudra éviter de soulever le chassis par le chimique évidemment (mais en principe, on ne fait jamais çà !)

On peut utiliser la même procédure pour les chimiques à électrolyte solide. Il faut simplement en extraire le brai qui servait d’isolant (le mieux est d’utiliser un bon tire-bouchon).

Voir à ce sujet la restauration d’un chimique 2x22µF 450V (Merci à François Daniel pour ce tuto).

Les liaisons électriques sont plus faciles car ce sont des sorties cosses ou directement par fils (respecter alors les couleurs d’origine).

2-2/ Condensateurs papier

Condensateur papier

A/ La Panne

Ces condensateurs ont la fâcheuse manie de fuir. Mais il faut se consoler, même neufs, ils fuyaient déjà. A l’époque, la technologie ne permettait pas d’obtenir des qualités d’isolement de plusieurs milliers de MégOhms comme avec les condensateurs plastiques ou mylar d’aujourd’hui.

Vous pouvez même certaines fois introduire des pannes en mettant une capacité de trop bonne qualité car le schéma d’origine avait été étudié en tenant compte du courant de fuite!

B/ La Réparation

Il est facile de trouver des composants de remplacement pour ces condensateurs, par contre, la réinsertion dans le boîtier d’origine est beaucoup plus difficile voire impossible.

Comme pour les chimiques, les valeurs identiques ne se trouvent plus aujourd’hui. Un 20000pF sera remplacé par un 22nF, un 50000pF par un 47nF, etc... De toute façon, la tolérance sur ces condensateurs était telle que cela ne gênera pas le fonctionnement.

Préférez lees modèles axiaux même si ceux-ci sont un peu plus chers et difficiles à trouver.

Pour les marquages divers, tels que les cm (centimètres) ou les 1000eme de uF ou encore les uuF, se reporter à la page ’Marquage des composants’ de ce même site.

Au niveau de la tension d’isolement, ces capacités étaient généralement des 1500 volts. Il est totalement inutile de chercher ou acheter des composants de remplacement isolés à la même valeur, sauf désir de dépense inutile.

Si la haute tension de votre poste peut atteindre 500 volts par exemple (au démarrage, avant que cette haute tension ne redescende par le débit des différents étages) des condensateurs actuels isolés à 630volts suffisent amplement (cas des découplages de HT et des condensateurs de liaison).

A l’époque, plus la valeur d’isolement était élevée et plus le courant de fuite était faible: telle est la raison fréquente de ces tensions élevées.

Ainsi, c’est aussi pour cette raison que l’on trouve des capacités isolées à 1500 volts dans des étages qui n’ont que quelques volts à leurs bornes, comme les circuits de CAG ou antifading par exemple, car ce sont des étages qui travaillent en haute impédance et ne souffrent pas les fuites parasites.

Sur de tels étages où la tension à leurs bornes est faible (5 10 volts au plus), rien ne vous empêche de placer des condensateurs actuels (dont la qualité d’isolement est de loin meilleure) isolés à 25, 63 ou 100 volts par exemple...

Le premier de ces condensateurs à surveiller est sans aucun doute celui de liaison entre le pré-ampli BF et la grille de la finale: celui-là fuit 9 fois sur 10, conduit à la distorsion BF après 5 minutes de marche, au rougissement de la finale (excès de courant plaque) voire sa destruction. Pour eux, il faut remplacer par des condensateurs polyester 400 ou 630 volts.

De très bons condensateurs axiaux peuvent encore être récupérés sur d’anciens chassis de TV. On en trouve également facilement dans le commerce.


2-3/ Batterie de condensateurs

Batterie de condensateurs


Les batteries de condensateur se retrouvent souvent dans les appareils des années 30 à 35. Il s’agit souvent d’un boîtier métallique dans lequel sont regroupés de 2 à plus d’une vingtaine de condensateurs de tous genres et de toutes tensions: découplages, liaison, HT, etc...

Ces appareils sont souvent dotés d’un câblage qui fait ’fouillis’, car il faut aller chercher la capacité d’un bout à l’autre du chassis et les liaisons ne sont pas toujours aussi courtes qu’il le faudrait....

Quelques coutumiers du fait: Philips / Radiola, Marconi, Manufrance, Técalémit entre autres.

A/ La Panne

On y retrouve à la fois les pannes des chimiques et des papiers. Le tout est noyé dans un isolant collant (brai) et enfermé dans un seul boîtier métallique avec des bornes ou fils de sorties.

B/ La Réparation

Bien souvent, il faut se résoudre à ouvrir le boîtier du mieux possible, remplacer les condensateurs en respectant les indépendances des capacités, isoler tout ce petit monde et refermer, c’est généralement la seule solution.

Le problème le plus fréquemment rencontré, c’est de ne pas avoir le détail des capacités internes: valeurs et tensions d’isolement. Dans ce cas, posséder le schéma de l’appareil est quasi indispensable pour ’deviner’ les valeurs logiques et usuelles et il faut une bonne dose d’expérience.

2-4/ Condensateurs Plaquettes
 

Condensateurs Plaquettes


Ce sont les condensateurs qui posent le moins de soucis. Souvent enrobés dans une couche de cire, ils sont isolés des conditions extérieures et résistent bien au temps. Ce sont en fait des condensateurs au mica disposés en multi-couches.

Ce sont de petites valeurs, généralement de 10 à 500 pF au maximum. Il sont montés dans les blocs d’accord mais aussi dans les MF.
La valeur est bien souvent indiquée en clair et en pF.

A/ La Panne

S’il ne sont pas enrobés de cire, il deviennent plus sensibles aux conditions extérieures et notamment à l’humidité. La partie conductrice interne étant réalisée par un dépot conducteur sur bakélite et un rivet, celle-ci peut s’oxyder et se couper (partiellement ou complètement).

Ce que l’on rencontre alors c’est une diminution voire une absence complète de capacité. Dans les MF, ce phénomène est relativement fréquent. Il est alors impossible de refaire l’alignement, accord flou de la MF ou pas d’accord du tout, son faible, absence de sensibilité, etc...

Ces condensateurs fuient rarement et sont aussi rarement en court-circuit.

B/ La Réparation

Le remplacement est la seule solution. Si c’est à l’intérieur d’une MF, il est possible de remplacer par du condensateur récent. Eviter toutefois les condensateurs céramiques enrobés dont la valeur varie fortement avec la température.

Il est toujours bon de se faire un petit stock de ces condensateurs (récupération sur des épaves).

Dans tous les cas, respecter au maximum la valeur d’origine et vérifier les alignements dans les étages corrigés avec un générateur HF.

2-5/ Condensateurs Tubulaires
 

Condensateurs tubulaires


Ces condensateurs jouent le même rôle que les condensateurs plaquettes décrits ci-dessus. Ils sont toutefois beaucoup plus résistants et moins sujets aux coupures ou variations de capacités.
On les retrouve beaucoup sur les appareils des années 50 et suivantes.

Le marquage peut être en clair ou avec des bagues de couleurs. Dans ce second cas, il suit le code des couleurs classique.

A/ La Panne

Le plus souvent, c’est un incident mécanique qui a cassé le tube ou déroulé l’un des fils d’extrémité.

A/ La Réparation

Seul le remplacement résoudra le problème. Comme pour les condensateurs plaquettes, un bon petit stock de récupération est toujours utile.

2-6/ Condensateurs Styroflex

Condensateurs Styroflex


Ces condensateurs sont fréquemment trouvés dans les étages HF des récepteurs des années 55-60 mais surtout dans les premiers récepteurs piles/secteur (alimentation par piles 1,5V et 67,5V).

A/ La Panne

Ces condensateurs sont souvent une cause de soucis car ils se coupent partiellement, donc changent de valeur, quelquefois en fonction de la température ou se mettent en court-circuit: La totale !

De plus, ils ont souvent des valeurs bizarres comme 170 pF, 300 pF, 2nF, etc.

Les petites valeurs, logées dans les étages HF, génèrent souvent une recherche longue de la panne.

B/ La Réparation

Avant tout, les contrôler si vous en voyez dans un étage qui est en panne. Ils doivent être le premier objet de vos soupçons. L’ohmètre et le capacimètre numériques seront du plus grand secours après avoir dessoudé l’une des extrémités.

Attention, le boîtier fond facilement sous l’effet de la chaleur du fer, surtout que le fil est souvent torsadé autour des cosses.

Si le condensateur se révèle mauvais, l’idéal sera de le remplacer avec des tubulaires (éventuellement en parallèle) pour approcher le plus la valeur d’origine, et réaligner si celui-ci intervient dans l’accord ou la MF.

2-7/ Condensateurs Ajustables

Condensateurs ajustables

Les capacités ajustables servent surtout en HF. Les capacité ’cloche’, montées dans de nombreux Philips / Radiola sont pratiquement indestructibles, comme les autres capacités à air.

A noter aussi les ’queues de cochon’, qui sont des capacités de très faibles valeurs réalisées par deux fils torsadés ensemble (non présent sur la photo). Indestructibles aussi mais à ne pas toucher.

A/ La Panne

Peu de pannes avec ces condensateurs isolés par du mica, de la céramique ou à air. L’ennemi reste toujours le même: l’humidité. Elle peut apporter de l’oxydation qui modifiera la valeur ajustée d’origine.

B/ La Réparation

Soit le condensateur est récupérable après un bon nettoyage, soit il faut le remplacer et réajuster l’étage correspondant (padding/trimmer de gamme).

Ces condensateurs ne sont pratiquement pas réparables, sauf comme sur certains châssis genre Philips 5xxA (510A par exemple) qui peuvent subir un démontage complet pour refaire l’isolement (fuites fréquentes).