Cette boite était pourtant un objet courant. La simple raison est que la plupart des postes des années 25-29 étaient vendus à un "prix d'appel" comme on dit de nos jours, la taxation sur les lampes étant tellement élevée et sujette à de nombreuses taxes qu'elle était vendue séparément.
Le principal responsable était d'ailleurs Radiola, qui était le majoritaire intervenant dans le syndicat de l'époque, le SPIR, dont le but était de réguler la distribution du matériel radio-électrique. Mauvais mariage entre un gros fabriquant, dont la finalité n'était que de s'approprier la majorité d'un marché fructueux de l'époque, et un syndicat nauséabond (le SPIR en question). La régulation consistait surtout à vanter les appareils de suffixes élogieux et de noms techniques bluffants (supers en tous genres) afin de les décerner à une clientèle aisée et surtout pas populaire.
Toute l'histoire des culots Y de radiola en 23 émane d'ailleurs déjà de cet esprit et de cette bagarre.
La crise financière de 29 viendra chambouler tout cela et mettre un désordre dans cette institution supportée par un gouvernement dont la seule priorité était de s'assurer un monopole (les PTT), ce qui ne l'empèchera pas de continuer... jusqu'en 81.
Tout comptes faits, ce syndicat de "défense de la TSF" avait surtout pour but de vendre des appareils à des prix qui représentaient de 6 mois à un an de salaire pour un ouvrier moyen, quand on avait ajouté les lampes, le HP, et les consommables de l'époque; batteries, piles d'anodes et autres fioritures...
Il y avait des contestataires, comme Vitus, Elcosa, Lucien Lévy... qui ont payé très cher la notoriété de leur marque en prenant des distances vis à vis de ce système étatique. A l'époque, les procès se comptaient pas dizaines par semaine tant la poule aux oeufs d'or était belle.
Comme quoi l'histoire ne fait que se répéter, déjà à l'époque c'était du 50/50 qui entrainait un immobilisme.
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