0 Noir |
Mais au fait,savez-vous lire les couleurs? Non pas que je veuille mettre en doute vos facultés intellectuelles mais... |
1 Marron |
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2 Rouge |
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3 Orange |
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4 Jaune |
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5 Vert |
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6 Bleu |
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7 Violet |
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8 Gris |
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9 Blanc |
Rappel des normes actuelles.
Depuis 1985 environ
Les condensateurs actuels sont généralement marqués en 2 chiffres et un élévateur (a ne pas confondre avec une puissance de 10), ce qui permet d'obtenir une valeur avec un marquage réduit à 3 caractères, utile pour les composants CMS.
Ainsi, 103 sur un condensateur céramique signifie 10 suivi de 3 zéros le tout en Pico Farad soit 10 000 pF soit 10 nF.
De même, 225 sur un condensateur tantale signifie 22 suivi de 5 zéros soit une valeur de 2 200 000 pF donc 2,2uF.
Années 1970-1975
Antérieurement, les marquages étaient fréquemment constitués d'anneaux ou de bandes de couleurs qui, comme pour les résistances, donnaient les deux premiers chiffres significatifs pour le deux premières couleurs et le multiplicateur pour la troisième.
Ainsi rouge, violet, orange sur un condensateur plastique donnait 2 - 7 et 3 zéros soit 27000 pF soit 27 nF.
Années 1960-1970
Si l'on remonte encore un peu le temps, la taille des composants permettait d'inscrire la valeur 'en clair', ainsi on pouvait lire 27nF, 0.1uF, etc... Le rêve.
Il est vrai que pour toutes ces époques, une normalisation internationale avait vu le jour et définissait précisément les abréviations des valeurs, à savoir:
F pour Farad
MF pour milli-Farad
(10-3 Farad)
uF pour micro-Farad
(10-6 Farad)
nF pour nano-Farad
(10-9
Farad)
pF pour pico-Farad
(10-12
Farad)
Dans le même temps, des séries telles que E3, E6, E12, E24, etc apparaissaient pour diminuer la multiplicité des valeurs.
Prenons la série E6. Cela signifie que l'on trouve 6 valeurs différentes par décade soit:
10, 15, 22, 33, 47, 68
Prenons maintenant la série E12. Cela signifie que l'on trouve 12 valeurs différentes par décade soit:
10, 12, 15, 18, 22, 27, 33, 39, 47, 56, 68, 82
On peut voir que chaque valeur supplémentaire de la série E12 correspond à la moyenne des 2 valeurs environnante de la série E6 ramenée à la valeur exacte inférieure. Ainsi:
(10 + 15) / 2 = 12,5 soit 12
Avant 1960...
Avant 1960, sans que cela soit une date franche et précise, les choses étaient beaucoup moins claires.
Chaque constructeur y allait de sa façon personnelle pour marquer les condensateurs et les valeurs normalisées n'existaient pas.
Comme c'est la période qui nous intéresse, celle de la TSF, nous allons voir quelques exemples de marquages rencontrés.
Commençons par la notion de Micro Farad (uF, 10-6). A l'époque, fabriquer de grosses valeurs de capacité était impossible. La miniaturisation n'était pas encore au goût du jour.
Ainsi, une capacité de 1 Milli-Farad (1MF) ou 1 Farad (1F) ne représentait qu'une notion de référence de valeur mais certainement pas une capacité réelle. Ce condensateur aurait eu une taille et un poids énorme: la technologie de l'époque ne le permettait pas encore...
C'est ainsi que certains marquages prêtent à confusion en affichant MF pour micro-Farad (uF) comme le montre l'exemple ci-dessous:
Condensateur de 0.25 uF et non Milli-Farad (MF). |
Fréquemment rencontré également, c'est le marquage en uuF soit micro de micro Farad. Sachant que 'u' est égal à 10-6, 'uu' correspond à 10-6 * 10-6 soit 10-12 soit encore pF (Pico-Farad). Les photographies ci-dessous en montrent 2 exemples:
Condensateur de 20 000uuF soit 20 000pF soit encore 20nF. |
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De même ici 500uuF = 500pF. Autant dire
que c'est une valeur impossible a trouver de nos jours en axial. |
Là où cela se complique, c'est lorsque l'on parle de 1000eme de uF. Le uF vaut 10-6, son 1000eme vaut donc 10-9 soit encore du nano-Farad (nF). Ici encore, la photo ci-dessous montre un exemple:
Condensateur de 50/1000eme de uF soit 50nF |
Dans le même esprit, un marquage étrange a essayé de s'imposer en 1931: Le centimètre!
Noté 'cm' sur les condensateurs, il ne faut pas le confondre pour autant avec la notion de cent-millième.
Le cm vaut en fait 1,11 pF et un condensateur de 100.000 cm vaut donc 111.000 pF soit 0.111 uF. (voir l'exemple ci-dessous).
A noter que si vous traduisez directement 'cm' par 'pF' dans votre tête, vous ne commettrez pas une erreur énorme, et ce n'est pas cela qui empèchera votre poste de fonctionner...
Le centimètre possède un multiple qui est le 'JAR'. Le jar vaut lui 1000 centimètres soit 1.11 nF. Si on retourne le 'truc' dans tous les sens on peut aussi dire que 1 Farad = 9 x 108 jars ou encore 1 uF = 900 jars, bref, de quoi s'amuser.
Inutile de dire que l'utilisation de ces unités (idiotes?), vantées entre autres par 'Admiralty Handbook of Wireless Telegraphy' de 1931, n'a pas perduré et a disparu vers 1937. Ouf.
Pourtant, aujourd'hui encore, ces marquages peuvent dérouter l'amateur.
(Note: je suis pour l'instant à la recherche du pourquoi de cette unité et de la raison du nom (centimètre / jar. Il semblerait qu'il y ait un rapport avec les bouteilles de Leyde...). Dès que l'information sera vérifiée, je ne manquerai pas de compléter l'anecdote...)
L'exemple ici est sympa, puisque les condensateurs possèdent les deux marquages. La prise de vue est faite ici dans le chassis, d'ou peut-être une lecture plus difficile. Sur celui du haut on peut lire: Sur celui du bas, encore plus simple: Simple non ? Fallait l'inventer et c'est pas Sony qui l'a fait... |
A remarquer sur les exemples précédents une bague noire à l'extrémité des condensateurs,
ou encore la mention 'externe' ou clairement les mentions '+ et -' en clair.
Ces condensateurs ne sont pas polarisés. En fait, ils sont réalisés avec deux feuillards métalliques
séparés par un isolant papier, et la mention 'externe' (ou équivalente) correspond à
l'enroulement extérieur du composant.
De ce fait, il peut être sensible aux rayonnements
magnétiques d'un transformateur d'alimentation par exemple. C'est pour cette raison
que l'on s'arrange pour connecter le moins (ou externe) à la masse ou à un point
froid du signal (faible impédance).
Ce n'est donc pas un soucis de polarité, mais de sensibilité aux bruits extérieurs qui
justifie cette mention. (c'est encore le cas aujourd'hui sur les condensateurs de
bonne qualité).
Ensuite, plus dur encore: Pas de marquage du tout ! (le style morceau de charbon...)
C'est le problème de nombreux condensateurs au papier, noyés dans une sorte de brai et insérés dans un tube en verre. La valeur est bien là, mais désormais masquée par cet isolant visqueux qui s'est étalé par la chaleur et le temps.
Une seule solution, extraire l'isolant noir, sortir la capacité par elle-même et la nettoyer à l'alcool à brûler pour dégager la valeur. (Evidemment, si vous avez le schéma en main, c'est pas du jeu !)
Condensateur sans valeur avant extraction.... Condensateur de 0.1uF et non 0.1MF Milli-Farad (voir plus haut), après nettoyage... |
Tous ces exemples concernent les appareils construits entre 1935 et 1960 environ.
Si l'on remonte encore le temps, les composants deviennent plus proches d'une petite oeuvre d'art et, là encore, les marquages recèlent des surprises.
Ainsi, pour certains condensateurs sous verre, on retrouve la même erreur de marquage 'mfd' pour micro-Farad comme le montre l'exemple ci-dessous:
Condensateur de 1 millième de uF soit une valeur en nF (10-6 * 10-3) soit 1 nano-Farad (1nF). |
Mieux encore, l'indication 'mfd' peut complètement disparaître pour laisser place à un marquage manuel (au pinceau s'il vous plait) et l'unité 'Millième'. Un exemple (vicieux):
Marquage 020: il faut lire en fait 0.020 millième soit 0.02nF (voir exemple précédent) soit encore 200pF. |
Attention a ne pas confondre résistances et capacités car pour ce type de composant, la présentation est la même: tout réside dans le petit symbole qui précède la valeur et le texte:
Résistances, condensateurs... même boîtier! |
Pour les résistances, le marquage est plus simple.
Soit la valeur est directement marquée sur le corps de la résistance, soit le code des couleurs s'applique à l'objet.
La seule différence concerne la disposition des couleurs sur la résistance. Si nous avons tous l'habitude des 4 bagues (résistances standards) avec les deux premières baques pour les chiffres significatifs, la troisième pour le multiplicateur et la dernière pour la tolérance, les résistances de nos chères TSF se présentent avec une méthode de lecture différente.
couleur du corps: 1 er chiffre significatif
couleur du bout:
2 eme chiffre significatif
couleur du point
central: multiplicateur.
Simple à retenir: corps, bout, point.
Seul ennui de ce système, c'est que lorsqu'une résistance a bien chauffé, c'est le centre du composant qui souffre surtout du noircissement et on perd le multiplicateur: la donnée la plus importante (voir dans trucs et astuces la façon de s'en sortir...)
L'exemple ci-dessous montre ce marquage corps, bout, point.
Corps: rouge = 2 Soit une résistance de 20 000 Ohms (20k). |
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Le doute peut résider aussi sur une résistance pour laquelle il ne semble y avoir qu'une seule couleur (33k par exemple) ou vous ne voyez qu'une sorte de bout de bois orange...
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